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La route de la Maca
Au départ de Lima je n’étais pas sûr d’arriver à destination. En cette période de l’année il y a beaucoup de pluie. Les informations données à la radio annonçaient des éboulements sur 30 km en direction de Junin. J’ai eu de la chance de ne pas être bloqué sur la route. Lorsque je suis passé sur cette zone sinistrée les voies avaient été bien dégagées.
Le voyage pour Junin s’est fait en 2 étapes :
Un premier collectivo (bus collectif) m’a amené jusqu’à la Oroya. La Oroya se trouve aux trois quarts du chemin pour rejoindre Junin. La Oroya est le plus ancien et le plus important centre de fonderie d’Amérique Latine. Il exporte du plomb, cuivre et du zinc dans le monde entier. Après cet arrêt d’une heure j’ai repris un nouveau collectivo.
Lima étant situé au niveau de la mer je monte peu à peu jusqu’à 4000 mètres d’altitude. Plus je me rapproche de Junin, plus le manque d’oxygène se fait sentir. Sur le chemin je peux voir les alpagas, les moutons et les vigognes qui vivent en liberté. Ces troupeaux appartiennent aux communautés des alentours. Leurs présences m’indiquent que j’arrive à Junin.
J’ai rendez-vous avec l’association des producteurs de maca. Son représentant va me faire visiter les champs de cultures de la maca.
La maca pousse au Pérou à plus de 4000 mètres d’altitude. Dans un sol d’origine volcanique particulièrement riche en minéraux et concentré en oligo-éléments, la racine de maca y puise ses sources nutritionnelles d’exception : calcium, magnésium, potassium, fer, silicate, iode, manganèse, zinc, cuivre et sodium…
La maca se cultive sur le même terrain pendant 2 ans. Ensuite on laisse reposer le terrain au moins pendant 5 ans. Celui-ci s’enrichit à nouveau des minerais apportés par la pluie et les vents.
La maca est une plante très résistante qui supporte le gel et la sécheresse du rude climat péruvien.
L’ensemencement se fait à partir du mois de septembre jusqu’au mois de décembre. Au bout de 8 mois on peut commencer la récolte qui se fait à la main.
Dans cette région du Pérou les traditions des cultures de maca sont préservées et respectées depuis toujours.
Avant les semences et avant la récolte les agriculteurs font le traditionnel «pago a la Pachamama» (offrande à la mère nourricière). Cela consiste à remercier la Mère nourricière sous forme «d’offrande». Pendant la «cérémonie» les producteurs partagent les feuilles de coca et la chicha (boisson de maïs fermenté).
Lors de la récolte de la maca la coutume veut que l’on fasse une huatia pour déguster les premières racines de maca. On commence à les faire sécher au soleil pendant quelques heures. Cette technique permet d’enlever l’amertume et ainsi gagner en sucre. La huatia est un four provisoire construit sur place avec des mottes de terre. Un feu est allumé à l’intérieur du four pour chauffer les mottes de terre. Une fois le feu éteint on dispose à l’intérieur sur les braises les racines de maca. Puis le four est brisé pour que les mottes de terre brûlantes recouvrent les racines. Cette méthode ancestrale au Pérou, permet de cuire de façon naturelle et traditionnelle. Pour déguster la maca on récupère les racines parmi les mottes de terre brûlantes au bout de 30 mm de cuisson. La huatia est une méthode courante pour les populations locale de consommer la maca fraîche.
Mon voyage se termine par ce rituel. Je tenais à vous le raconter pour vous faire connaître le lieu d’origine de cette plante exceptionnelle. Vous savez maintenant d’ou provient la maca que vous achetez sur le site de Pérou Nature.
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